Le coaching de vie est autant un métier qu’une vocation. Il redonne à l’expérience relationnelle, à l’humain, une place privilégiée. Au commencement, il y a l’accompagnement : un acte pédagogique, une démarche bienveillante, un processus sans fin de connaissance de soi.
Le coaching de vie est un métier comme un autre : il s’apprend. Toutefois le réduire à une compilation d’un savoir livresque et scolaire serait erroné. Bien sûr, il puise ses racines dans les grands enseignements sociologiques, éducatifs et philosophiques. Il en appelle à des savoirs millénaires, partagés et transmis. De tout temps les hommes ont accompagné des hommes… Cette expérience du relationnel influence et pose les bases d’un enseignement profondément humaniste.
Une vocation ? Devenir coach de vie n’est pas le fruit du hasard. C’est une réponse singulière à un parcours de vie spécifique. Accompagner un de ses semblables est une réponse à un besoin : celui de partager un temps d’humanité. Qui dit besoin dit manque, qui dit manque dit nécessité de nourrir. De se nourrir et de nourrir… C’est ainsi que l’histoire d’une vie, dans sa simplicité comme dans sa complexité, renforce la vocation de devenir coach de vie. Cependant, ce mouvement intérieur rend chacun l’obligé de son parcours de vie et celui-ci nécessite d’être régulièrement visité, travaillé et traversé. Ce qui est en « je et en jeu » dans le parcours d’un futur coach de vie ne devient légitime pour exercer que lorsque celui-ci l’a décodé, parfois même déminé. « Être appelé » à devenir coach de vie suppose avoir clarifié ce qui porte à l’être.
S’accepter pour accompagner son prochain fait partie du cheminement incontournable. Faire l’économie d’un travail sur soi est irresponsable. Ce qui vaut pour tous les professionnels de l’accompagnement l’est naturellement pour les coach de vie. Une question déontologique et d’éthique. Le bon usage d’un travail sur soi… Le passage d’un travail sur soi afin de mieux se connaître est essentiel. Il évite de transférer sur la personne accompagnée des éléments de sa propre problématique. De plus, est-il possible d’accompagner si l’on n’a pas été soi-même accompagné ? Cette expérience personnelle, au-delà du fait qu’elle permet de gagner en conscience et en lucidité, est une des pierres angulaires pour devenir coach de vie. Pour tout accompagnant, la matière première à pétrir, à malaxer, à sonder, est son propre parcours de vie, ses croyances, ses conditionnements, sa façon d’être avec l’autre et les autres. Faire de cette compréhension et intégration un outil de travail nécessite une vigilance et une « bien-traitance » de tous les instants.
La supervision, une formation individuelle sans fin… La supervision est un temps qui encourage la prise de recul, la réflexivité, le questionnement sur une pratique, la remise en cause de certains conditionnements, le repérage des transferts. C’est une rencontre avec un superviseur, témoin attentif aux difficultés rencontrées par le coach de vie en exercice mais aussi au mûrissement d’une pratique d’accompagnement qui ne finit jamais de s’épurer. Le coaching de vie est à la fois un métier, une démarche personnelle, une vocation et une belle opportunité de se réaliser dans un contexte profondément humain. Avoir le goût de la relation à l’autre, de l’accueillir tel qu’il est, là où il en est, sans chercher à ce qu’il soit autrement, c’est un temps d’humanité partagée, motivant et émouvant.
L’accompagnement coaching de vie c’est poser les bases d’un « qui que tu sois, deviens-le ! »
Roger DAULIN – Formateur