Cette question a surgi il y a vingt ans et aujourd’hui je n’ai toujours pas épuisé le sujet. Pourquoi suis-je coach de vie ? Parce que je n’ai jamais renoncé à l’utopie que chacun a une place, un rôle, un accomplissement à réaliser et une existence à incarner. Pourquoi être au monde si ce n’est pour se réaliser et exister ?
C’est la question de l’être, sa place dans le monde , qui a suscité en moi de la curiosité, puis de la considération vis-à-vis de l’autre, de l’émerveillement et enfin de l’admiration. C’est aussi la foi en l’autre, à l’égalité des chances, à la trajectoire d’une vie aussi juste que possible qui justifie ma présence aux côtés de personnes en devenir. Que l’être puisse se développer et s’accomplir quelles que soient ses ressources et ses failles, telle est ma motivation. C’est l’axe vertébral de mon implication.
Je ne cherche ni à réparer, ni à sauver mon prochain. J’ai dépassé cette velléité me semble-t-il. Je soutiens l’idée, qu’être là comme simple témoin bien traitant de la relation, encourage la personne à franchir l’écart entre vivre et exister. C’est une part estimable d’être au monde avec dignité et singularité. Je suis là, aussi simplement que possible, pour que la personne accompagnée puisse poser et habiter ses choix d’existence. Qu’elle puisse se libérer de ce qui l’encombre et qu’elle prenne ses décisions avec le libre-arbitre qui est le sien.
Lorsqu’une personne brandit le prétexte de sa venue, c’est le début d’une aventure, d’une vie qui cherche à devenir existence. Et c’est par la puissante nécessité intérieure de l’être que la personne est en capacité de donner du sens à sa vie afin qu’elle devienne existence, en dépit de ses manques, de ses frustrations et de ses attentes qui composent le paysage de son passé. Je suis coach de vie pour toutes ces raisons… Pour être là, aux côtés des personnes qui cherchent, fouillent, exhument de leur inconnu des richesses, mais aussi explorent, imaginent, innovent, dans le but d’être enfin existantes. Toutefois il est difficile de grandir seul, de passer du vivre à exister sans un regard soutenant, sans une présence inconditionnelle. En tant que coach de vie, j’accueille et j’accepte la personne telle qu’elle est, sans rien attendre et sans jugement.
Je partage plus que jamais la conviction d’une nécessaire rencontre pour qu’une transformation émerge. Une rencontre d’être à être, de coach à coaché, dans le respect mutuel et l’instauration d’un lien de confiance…
Etre coaché, c’est construire son histoire, s’appartenir à soi-même et donner du sens et du contenu à son existence. C’est la légende d’une personne qui ne se contente pas d’avoir une place dans la société mais d’être à sa place. Pendant ce temps-là, la responsabilité du coach de vie est d’être là, dans la joie simple d’être là, dans l’instant, en lien, sans intention particulière, aux côtés de personnes qui s’émancipent, qui progressent irréversiblement vers leur liberté d’être en se saisissant par elles-mêmes de l’histoire qu’elles veulent incarner.
Pourquoi suis-je coach de vie ? Parce que ma place aujourd’hui est d’entendre, d’accueillir et d’accompagner « des demandes à exister », avec ce que je suis, mes richesses et mes faiblesses, mes convictions et mon optimisme. J’accompagne chaque personne qui le souhaite, à se saisir de sa part de risque à être pour exister, et ce, grâce à l’épaisseur contenante et sécurisante d’une relation d’être à être.
Roger DAULIN Formateur et coach de vie